Béjaïa : De l'espoir dans l'attente d’un centre de dépistage de l’autisme.

Publié le par apcea.over-blog.com

Béjaïa : De l'espoir dans l'attente d’un centre de dépistage de l’autisme.

Serait-il donc possible d’annoncer aux parents d’enfants autistes que l’espoir est permis ?
La conférence organisée à l'initiative de l’APCEA, en ce samedi 11 février, a relevé, pour le moins que les cas de guérison enregistrés ne sont plus aussi infimes pour ne les considérer que comme des exceptions confirmant une règle qui fait d’une frange de la société des “condamnés à perpétuité”. Rien n’est irréversible, finalement, avec une prise en charge et des moyens efficaces.

Monsieur Francis Stanley Wright, invité de l’Association pour la prise en charge des enfants autistes (APCEA) a ainsi, durant sa conférence, dressé un tableau des plus exhaustifs à propos de l’autisme. Tout en précisant que la coopérative dont il est président ne donne aucun conseil médical, cette charge étant du ressort du médecin traitant, M. Wright affirme que “le but de Scova est de montrer le chemin aux parents, où et comment ils peuvent obtenir des informations sur les expériences d’autres parents, les scientifiques, médecins et autres praticiens de la santé”.
La Scova (Société coopérative objectif vaincre l’autisme), organisme basé en Suisse, active depuis quelques années pour une meilleure prise en charge de ce syndrome. Même dans les pays européens, des manques conséquents restent à gagner dans ce sens. Rappelons à cet effet, qu’en 2004, la France a été condamnée par le Conseil de l'Europe pour non-respect de ses obligations d'accès à l'éducation à l'égard des enfants autistes. Depuis, chaque région de ce pays s’est vue octroyer un centre de dépistage de l'autisme en raison de cette condamnation. La Scova œuvre, entre autres, à vulgariser la méthode A.B.A (Applied Behavioral Analysis), une méthode se basant sur le comportement de l’autiste qu’elle oriente de manière à aboutir à la meilleure intégration dans la société par l'augmentation des comportements jugés adaptés tout en diminuant ceux inadaptés.
Sur un autre plan, et tout en affirmant que l’autisme n’est pas (seulement) psychiatrique, mais biologique, le communicant insiste sur les pollutions et autres éléments toxiques ayant induit une montée fulgurante des cas enregistrés à l’échelle planétaire. Bien que les statistiques ne soient pas fiables, le risque d’une naissance autistique serait ainsi de 1% de nos jours.
Ces chiffres paraissant inquiétants, l’orateur rassure que des possibilités de détoxification existent et permettent de traiter à temps les cas. Bien que déplorant le fait que 97% des travaux et recherche en ce domaine soient édités en anglais, il rappelle, en outre, qu’un traitement par la méthode A.B.A permet à plus de 40% d’autistes de devenir autonomes. Après avoir marqué le point en avril dernier, avec une exposition suivie d’une conférence animée par le docteur Hamdane, pédopsychiatre, l’APCEA confirme, à travers cette activité, sa conviction de poursuivre son travail avec, certes des moyens très en deçà de ses besoins, mais surtout la ferme conviction qu’elle atteindra ses objectifs. La réalisation d’un centre spécialisé demeure aux premiers rangs de ceux-ci. L’Etat daignera-t-il faire un geste à l’endroit de cette frange de la société? N’est-ce pas là le moindre de ses devoirs ? Charge aux institutions étatiques de mettre les moyens nécessaires pour la socialisation de cette frange. Mais il est tout autant du devoir de tout un chacun (frères, sœurs, amis et même voisins de parents d’enfants autistes) d’être à l’écoute pour offrir l’aide nécessaire.

N. G.

Dépêche de Kabylie

Dimanche 19/02/2012

http://www.depechedekabylie.com/national/105372-bejaia-de-lespoir-dans-lattente-dun-centre-de-depistage-de-lautisme.html



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